- Brève détente avant le sacerdoce. -

Que se passait-il ? Apparemment, sa " tâche " ne serait pas aisée. Elle se devait de haïr l'extrèmement répugnant Stanislas de la Mandel. Elle savait pertinemment qu'être enfermé ici avec toutes ces jeunes filles " toutes fraîches " n'était pour lui qu'un plaisir en plus pour cet éternel pervers. Quelque chose la troublait. Elle était sûre qu'il y avait du boon en lui (comme Dark Vador XD), pourtant il intériorisait ce quelque chose...
Ses jambes obéissaient toutes seules, mécaniquement, suivant la direction de la salle des professeurs. À cette heure-ci, elle serait déserte, sans aucun doute...
Lena réfléchissait. Il y avait quelque chose chez ce personnage qui l'attirait comme un aimant. À sa décharge, il avait tout l'attirail du parfait séducteur. C'était comme en physique, avec cette histoire de pôles qui se repoussaient. Enfin bon. Pas la peine d'éclairer tout ça avec la physique et tout ça.

Absorbée dans ses pensées, Lena n'avait pas vu qu'elle était parvenue à la salle des professeurs. Regardant autour d'elle, elle remarqua du coin de l'œil la peinture au coin du couloir qui s'écaillait. Le petit écriteau placardé indiquant le numéro de la salle se dévissait quelque peu.
Lena soupira... De l'extérieur, la bâtisse semblait très chic et luxueuse. Mais l'intérieur prouvait tout le contraire.
Elle tourna la poignée de la porte, et entra.

Une fois de plus, son instinct ne l'avait pas trompée : la salle était bel et bien déserte. Il y avait des ordinateurs sur deux pans de murs, quelques bibliothèques remplies à craquer, des tables rondes, un bar et deux sofas à côté dudit bar.
Lena se dirigea vers le bar et se servit une bière, puis elle s'allongea sur le sofa le plus proche et commença à laisser des pensées faire le travail. Très vite, elle ne se souciait plus de rien. Ayant à peine entamé sa bière, elle se tourna sur le sofa, à présent couchée à plat ventre, la tête dans les mains, lasse : le train-train quotidien de leur isolement lui pesait...

Elle jeta un rapide coup d'œil à la pendule. Allons bon. Encore deux heures et ce serait le repas du soir. Elle avait deux heures de libre, avant de retourner à son perpétuel sacerdoce...

Stan repensa à son cours de théorie. Fauste n'avait pas pointé le bout de son nez en cours et il se demandait bien ce qu'elle avait pu faire pour ne pas venir. Finalement, il se décida à prendre ses affaires et à quitter la salle du dortoir pour prendre un café dans la salle des profs. Un café était un bien joli mot pour le breuvage que cette machine ancéstrale servait dans cette salle nommée de façon extrêmement platonique n°369. Il se sentait un peu fatigué, à l'idée qu'il lui faudrait pour demain finir de préparer son cours sur Nicki de Saint-Phalle. C'était un cours passionnant mais extrêmement dur à faire. Il essaya de trouver une solution à son problème (de taille!) : comment faire pour montrer aux élèves toutes l'ampleur de l'oeuvre de Nicki...? Et à l'instant où il formulait cette phrase dans sa tête et peut-être même à voix basse, il ne savait pas exactement, il passa la porte de la salle des profs qu'il s'attendait à trouver vide.

Erreur.

Allongée sur le sofa comme un tigre sur sa pierre à se bronzer au soleil se trouvait mademoiselle Geissler. Qu'ils se rencontrent autant maintenant l'étonner. Après tout avant, c'était à peine s'ils l'entrevoyaient dans le détour d'un couloir, quand il la remarquait. Elle devait avoir changé quelque chose à elle, ou peut-être à ses habitudes pour qu'elle lui fasse cette étrange d'effet de recul, de nouveauté.

Il vit qu'elle levait les yeux sur lui : elle avait finalement remarqué sa présence.

Sans arrêter son geste, il posa son sac à l'entrée, lui fit un signe de tête accompagné d'un "bonjour mademoiselle" tout à fait neutre et marcha jusqu'à la machine pour la faire vomir un café fumant, d'un marron qui ne donnait pas vraiment envie de le boire.

Lena était étendue sur le sofa, les yeux fermés, depuis près d'un quart d'heure lorsque la porte s'ouvrit. Elle rouvrit brutalement les yeux, et vit monsieur de la Mandel entrer d'un air nonchalant. Lena baissa les yeux vers sa bière qu'elle n'avait pas retouchée, et soupira. Épuisée, elle se rassit normalement sur son sofa et soupira à nouveau, rajustant son soutien-gorge. Stanislas lui dit Bonjour, et elle s'efforça de ne pas paraître trop de mauvais poil et lui répondit : « Bonjour, Monsieur. Comment allez-vous ? »

Il s'était dirigé vers la machine à café, qui lui gerbait une substance marron communément appelée café. Lena sourit, se leva, et marcha vers le bar, à côté duquel il y avait une poubelle dans laquelle elle jeta la bière. Souriant légèrement au professeur, elle ouvrit enfin la conversation :



En effet, le professeur semblait dégoûter de voir la mixture abjecte qui remuait dans son gobelet. Lena soupira et s'assit sur un tabouret, devant le bar.

Elle lui demanda comment il allait, il ne répondit pas. Si ça ne se voyait pas à son visage, tant pis, il était trop fatigué et bien trop de mauvaise humeur pour répondre à une question si simple et si socialement accomplie. Elle se leva, jeta à la poubelle une canette de bière et se retourna vers lui pour lui faire remarquer que le café ici était infecte. *Non? Qui l'eut cru... C'est que ça ne se voit pas du tout.* pensa t-il en jetant un yeux à la mixture qui faisait un drôle de bruit dans son verre.

Gloup, gloup, gloup...

Ca sonnait presque gras en y pensant. *Dé-gou-tant* Il grimaça et jura intérieurement comment un établissement comme le leur pouvait servir des choses pareils puis suivit finalement le conseil de la jeune surveillante et jeta le liquide marron à la poubelle : "Pas d'alcool aujourd'hui, merci." répondit-il d'une voix rauque à la remarque sur la bière et ouvrit le frigidaire du bar.

Bière, vin, vodka... Que de l'alcool.

*Merde* jura t-il mais sa bonne éducation lui interdissait de s'exprimer tout haut.

Finalement, il entrevu tout au fond une bouteille qui semblait être du jus de cactus... Il tendit le bras et souleva la bouteille à moitié vide. C'était bien ça. Il fit tourner le liquide vert vif dans la bouteille pour voir si c'était encore buvable. "Il me semble que c'est tout à fait convenable." fit-il remarquer, sortit un verre d'un placard et s'en versa une rassade. Il y trempa élégemment les lèvres. "Délicieux."

Bon. Ça ne semblait pas gagné. De toute évidence, Monsieur de la Mandel était de mauvais poil. Tout comme Lena. Il ne répondit pas à sa question et préféra garder la mine sombre. Il grimaça lorsqu'il regarda dans son gobelet et préféra jeter ledit gobelet à la poubelle avant de fouiller dans le minibar. Lena appuya sa tête dans ses mains et regarda Stanislas se servir un verre de jus de cactus avant de s'extasier sur son goût.

Prise d'une certaine inspiration, Lena le rejoignit derrière le comptoir et entreprit de regarder ce dont elle disposait. Elle remarqua aussitôt une bouteille de curaçao dans le fond du frigo, qui semblait encore bon, et une petite bouteille de tequila. Elle prit également de la limonade sur une étagère du bar et posa les trois bouteilles et un shooter sur le comptoir.
Ravie, elle entreprit de doser : d'abord le curaçao, ensuite la tequila, ensuite la limonade. Le tout prenait une couleur vert-bleu dégradée magnifique dans le petit shooter.
Devant l'air perplexe du professeur, elle émit un petit rire, rangea les bouteilles et entreprit de s'expliquer :



Lena examina longuement son shooter avant de commencer à le siroter. Stanislas ne disait rien, elle n'était même pas sûre qu'il l'ait entendue. Il semblait très absorbé par son verre de jus de cactus.

Il secoua de la tête et se ravisa de répéter qu'il ne voulait pas d'alcool. Il resta pensif, le regard pendu au verre de jus de cactus dont la jolie couleur tournait dans le verre, venait flirter avec les bords courbés et retournait s'enfoncer dans le fond. Il compta silencieusement dans sa tête jusqu'à trente et comme rien d'autre ne fut dit, il se redressa et observa la jeune surveillante comment elle aspirait d'une façon peu élégante le liquide de son verre.

Il soupira : mauvaise humeur rimait chez lui à contraction musculaire et stress. Finalement, il se lassa d'attendre qu'elle fut partie pour s'allonger, marcha à grands pas jusqu'à sofa et se laissa tomber dedans avec un soupir d'aise, ferma les yeux et posa son verre sur son nombril d'où la chemise avait glissé.

Il mit l'autre main sur la patte arrière gauche de l'ours qui ornait son ventre, se décontracta et trouva enfin une certaine paix dans cette position agréable et tellement peu courante. La fraicheur du verre refoidit un instant la peau brûlante de la chaleur de ce début de janvier. Comme il aurait voulu pouvoir partir en vacances comme il le faisait depuis quelques années pour faire du ski sur une des hautes montagnes des Alpes, y rencontrer une jolie jeune femme, peut-être même réussir à passer quelques agréables jours ou semaines avec elle.

Mais non... Il était enfermé ici comme un chien, une prison sans barreau contre laquelle il ne pouvait rien. Rien qu'attendre, attendre qu'on vienne les libérer et lui devait se contenter de ce qu'on lui apportait. Il regrettait son maigre mais SON domicile à quelques pas d'ici. Il regretait les grands voyages, les vacances, les promenades dans les rues inconnues de la ville. Il regrettait tout simplement sa liberté avec laquelle il n'avait pu faire autre chose que se retrouver dans le seul lycée au monde qui a réussi à s'enfermer élèves et surveillants compris dans un espace exigu.

Vraiment il n'aimait pas.

Apparemment elle ne s'était pas trompée et il n'avait rien suivi à ce qu'elle avait dit. Il se contenta de hocher la tête, sourcils froncés. Il semblait vraiment très énervé, et il refusait obstinément tout verre d'alcool. Certes, Lena préféra en rester là et ranger les trois bouteilles qui trônaient sur le comptoir. Rougissante, elle alla s'asseoir sur le sofa en face de celui de Stanislas et attendit un moment avant de reprendre une gorgée de son cocktail.

Il semblait en effet plein de courbatures et exténué. Il se mit dans une position assez bizarre : allongée, le bas du ventre découvert, son verre sur son nombril, se touchant les bords du tatouage. Lena fronça les sourcils. Elle n'avait jamais remarqué ce tatouage. Pour ce qu'elle en voyait, là, c'était un ours, ou quelque chose comme ça. Enfin bon, elle n'avait jamais eu l'occasion de le voir torse nu, donc... ... Enfin bon. Elle s'égarait, là.

Prise d'un instinct elle-ne-savait-quoitesque, Lena retira sa veste, posa son shooter sur une table basse jouxtant son sofa, et se dirigea vers Stanislas. Il sembla assez surpris, elle aussi d'ailleurs. Selon elle, c'était son inconscient qui agissait à sa place en ce moment. Elle l'avait lu dans un magasine de sciences ou quelque chose comme ça. Bref, toujours est-il qu'arrivée devant Stanislas, elle se pencha, le laissant voir l'intérieur de son chemisier et l'embrassa langoureusement. Il sembla doublement surpris, d'autant plus qu'elle était censée le détester de toutes ses tripes. Toujours est-il qu'il lui rendit en partie son baiser...

Il sentit une ombre sur ses paupières, ouvrit les yeux et vit soudain, au comble de la surprise, la jeune surveillante se pencher sur lui, poser ses deux mains de chaque côté de sa tête et déposer férocement ses lèvres sur les siennes, brissant la barrière de ses dents et allant sensuellement chatouiller sa langue.

Un instant il ne fit rien, ne la repoussa pas, ne la suivit pas, ne la prit pas par le bras, savoura juste cette langue. Son cerveau chercha à toute allure, la solution au problème : Pourquoi faisait-elle ça?

Puis n'en voyant pas, il chercha celle d'un autre : Que devait-il faire?

Tout cela se fit en une millième de seconde.

*Elle m'embrasse.* Etait la seule pensée sérieuse et normale qu'il arrivait à faire cheminer dans ses neuronnes. *Elle m'embrasse.* Et tandis qu'il pensait encore ça, il sentit comme il mettait -sans vraiment l'avoir ou non décidé- sa langue en action, vint caresser la sienne comme on caresse un chat qui dort.

Il sentit qu'elle s'en allait, qu'elle se retirait, que son conscient reprenait le dessus sur cet acte étrange qu'elle avait probablement fait poussé par un quelque chose d'inexplicable. Et soudain, il décida qu'on ne venait et partait pas comme ça chez lui. Elle était venue l'embrasser, elle y restait.

Il leva la main gauche, la libre, appuya légèrement sur la nuque douce pour qu'elle ne parte pas, trouva rapidement une place à taton pour son verre, l'y posa, à l'écart du danger puis glissa sa main dans le dos de la jeune fille et appronfondie le baiser.

Ouhla.

Ce fut le seul mot qui vint à l'esprit de Lena alors que Stanislas lui rendit son baiser et l'entraîna un peu plus contre lui sur le canapé. Lena ne se détacha pas de son étreinte fougueuse, ne se débattit pas, se laissa faire, et alla même jusqu'à rendre ce même baiser avec encore plus d'audace que le professeur, qui la tenait à présent par la nuque en la retenant. Il est vrai que Lena eut une seconde de conscience et qu'elle manqua de mettre fin à ce baiser et d'aller s'enterrer de peur de ne plus savoir où se mettre.

Fort heureusement (?), Stanislas la retint et elle se laissa prendre au jeu une nouvelle fois.

La nuit commençait à tomber et les deux adultes étaient toujours là à s'embrasser avec sensualité. Stanislas semblait avoir perdu toute douleur et toute mauvaise humeur, au contraire il semblait être animé d'une certaine passion dévorante, quoique Lena n'était pas tout à fait apte à en juger, du fait de la bestialité qui l'avait envahie.

Ils étaient ainsi, allongés à se couvrir de baisers, depuis près de vingt minutes, lorsque Lena, prise du même instinct elle-ne-savait-quoitesque, se mit à embrasser Stanislas dans le cou, lui faisant au passage un magnifique suçon dans le creux du cou.

cinq minutes, dix minutes, vingt minutes... Il ne savait plus combien de temps ils passèrent ainsi, se dévorant les lèvres avec une bestialité presque limite. Il sentait qu'il s'essouflait mais ne voulait pas être le premier à arrêter le rapport tellement sensuel et tellement inattendu. Elle l'avait bien chauffé et maintenant il craignait qu'elle s'arrête, qu'elle dise "pardon" qu'elle s'enterre.

Et à l'instant où il matérialisait totalement ces deux phrases dans son crâne, il sentit les lèvres tellement sensuelles se détachait de lui, étrangement il ne la retint pas, eut juste un pincement au coeur. Etait-elle pas une de ces femmes qui aurait succombé à son charme?

La seconde suivante, il fut rassuré. Il sentit comment elle reposa ses lèvres dans le creux de son cou. Il remonta légèrement la main, son comportement était tout autre que d'habitude, il hésitait, glissa juste un doigt timide sous le tissus de la chemise, caressa le carré de peau ainsi conquis avec un délice d'amoureux, cherchant à y imprégner sa trace. Il ne sentit qu'elle était en train de lui faire un suçon que quelques secondes avant qu'elle ne s'arrête et sentit un petit efflu de sang lui monter aux joues. A lui d'être marqué "propriété privée" pour quelques jours, ou quelques mois... Il ne savait pas, ça faisait étrange de ne pas savoir, normalement il savait, normalement c'était lui qui dictait court ou long... Là il ne savait pas... En faite, ça ne lui était jamais arrivé de dire long à une histoire et qu'il ne sache pas s'il dirait court, qu'il hésite était déjà en somme un signe étrange.

Il glissa un second doigt sous la chemise. Juste deux doigts, pas la main entière, juste le bout de l'index et du majeur. Il reprit avec le même esprit de conquête étrange la caresse douce, timide de la parcelle de peau.

*Je n'avais jamais remarqué qu'elle était plutôt belle."

Quelques instants après avoir commencé à embrasser le bel homme dans le cou, elle sentit des doigts chauds s'introduire sous son chemisier. D'abord un, puis deux.... Elle aurait voulu que ce moment ne s'arrête pas.
Elle le sentit hésiter lorsqu'il glissa ses doigts sous ses vêtements. Cette sensation la refroidit quelque peu, puis elle se reprit. Elle sentit le sentiment qui les animait : un comportement virant à l'animal qu'ils partageaient parfaitement.

À son tour, Lena glissa ses mains sous la chemise de Stanislas. Elle sentit inexorablement une certaine excitation bestiale monter en elle alors qu'elle continuait à embrasser la peau douce du cou du professeur.

C'était un rapport assez étrange qu'ils vivaient tous deux. Lena ne savait d'où cette envie lui était venue, et à vrai dire elle était aussi surprise que lui. Du moins au début, maintenant elle s'y faisait et ne trouvait aucun dégoût à ce qu'elle faisait. Elle sentit la température monter en eux, et la sueur se répartir sur ses pores, ses cheveux commençant à lui coller sensuellement à la peau.
Elle les repoussa vivement et s'arrêta un moment, sa main parcourant toujours le dos de Stanislas, descendant de plus en plus.. Lena le regarda dans les yeux quelques secondes, et reprit les baisers sur la bouche, recommençant à chatouiller la langue du professeur avec plus de détermination, tout en restant douce.

Autant Stanislas avait été de mauvaise humeur, autant il aurait voulu que cette instant ne s'arrête jamais. Elle avait posé son regard dans le sien et il avait senti comme son coeur avait fait un bond. Elle avait un regard ravageur, loin de celui qu'elle lui réservait normalement, loin de tous ceux qu'il lui avait connu. Ce n'était pas un regard de jeune fille c'était un regard de femme appeuré par l'amour et soudain il fut tenter de se promettre de lui en donner, de lui montrer que l'amour n'avait que du bon lorsqu'il était partagé, voulu, aimé.

Dans son dos, les doigts de la jeune femme s'animaient, glissaient sur sa peau, semblaient comme un morceau de soie sur l'eau. Il prit son courage à deux mains (sans pour autant enlever sa main de son le chemisier de la belle) et glissa ces trois autres doigts sous le tissus léger. Il sentit la peau s'hérriser un instant d'un frisson. Souria contre les lèvres de la jeune femme qui avait repris son activité sensuelle dessus et soudain voulu prendre les rênes bien que cette éphémère détail ne changerait rien à la situation : c'était elle qui avait les rênes.

Sa prise se rafermi sur son dos, il glissa l'autre main un peu plus bas de la nuque, posa un bien à terre et, prenant appuie dessus, fit pivoter la scène comme au cinéma. Lui au dessus, elle en dessous, leurs lèvres toujours soudées ne s'étaient pas lâchées et ils sentaient comment son pantalon à mesure qu'elle continuait ses gestes, descendait toujours plus bas, devenait plus serré.

Il glissa la main sous le chemisier jusqu'à ce que son index vienne rencontrer le nombril de la jeune femme et se mit à le caresser avec un mélange de sensualité, de douceur et de bestialité étrange.

Et en même temps... Il hésitait, se demandait maintenant quel chemin prendre : son idée qu'il voulait lui montrer ce que pouvait être l'amour restait au fond de son coeur et celui-ci lui dictait de ralentir s'il voulait pouvoir lui montrer qu'il était compté sur du un peu plus sérieux... de l'autre côté, il y avait son pénis, roi supprême de son corps depuis des années qui n'attendait qu'un c'était de la peau nouvelle, toujours de la peau nouvelle, des sensations nouvelles.

Dans son cerveau passa un instant la question : Est-elle pucelle? Il ne savait pas trop... Elle avait l'innocence des pucelles mais le regard des femmes mûres et il hésitait. Si elle était pucelle, il fallait qu'il aille moins vite... même si elle ne l'était pas... Il sentait qu'elle avait une sorte de blocage à surmonter et il ne voulait surtout pas la bousculer dans ce processus.

Lena et Stanislas n'arrêtaient pas de s'embrasser avec une passion démesurément grande lorsque Lena sentit les trois derniers doigts timides lui effleurer la peau, la caresser, et titiller son nombril avec sensualité. Elle frémit d'excitation et sentit les lèvres de son partenaire sourire derrière ses baisers. Il l'avait fait pivoté sans quitter ses lèvres. À ce moment-là, il était au dessus et Lena en dessous. Elle se mit à rire en continuant à l'embrasser, diminuant quelque peu sa fougue.

À partir de là, elle sentit un changement se faire en lui : apparemment il se sentait dominé, et semblait partagé entre le fait de coucher directement avec elle et le fait de vouloir établir une relation plus sérieuse. Lena savait ce qu'elle voulait. Elle voulait les deux. Elle Le voulait.

Elle vit le pantalon de son partenaire descendre un peu. Vu qu'il ne se décidait pas, Lena prit les choses en main et, sans cesser de l'embrasser, déboutonna sensuellement la chemise de Stanislas, ainsi que son chemisier. Elle enleva également sa jupe. Elle se trouva donc en sous-vêtements (blancs, les sous-vêtements), et ses mains en profitèrent et caressèrent bestialement le corps chaud et transpirant de son partenaire, qui en frémit d'excitation, descendant chaque fois plus bas.

Les deux corps luisant d'excitation et de sueur étaient sur le point de ne faire qu'un, ainsi Lena préféra attendre que Stanislas finisse le travail pour ainsi dire. Elle continua simplement à jouer des caresses, laissant échapper un souffle profond de temps en temps.

(Ah, la réponse qui tue : elle voulait les deux. xD Okay, si tu le vois comme ça ! )

Il avait le souffle plus court, il sentit comme elle prenait totalement les choses en main, elle glissa ses doigts jusqu'aux boutons de sa chemise, les ouvrit un à un, sensuellement et lentement d'abord, plus rapide et plus bestiale ensuite.

Elle tremblait d'un besoin de posession qu'il n'avait jamais vu chez une femme et l'exitation qu'il en ressentait le mener sur un étrange nuage. Elle s'occupa d'elle-même, enleva son propre chemisier, se retrouva en sous-vêtement le décoleté luisant qui démarquait sa peau d'une extrême blancheur. Elle ressemblait à un ange ainsi, à un ange tombé sur terre, égaré là, une toute jeune enfant devenu femme trop vite, un quelque chose qu'il avait l'impression d'avoir toujours cherché en toute, un quelque chose qui aurait peut-être la force de le changer ou le courage de le suivre.

Il sentit soudain une de ces mains fraîches glisser dans le plis de son jean et sursauta. Il n'était vraiment plus habitué à ça. Son souffle était beaucoup plus court que d'habitude, il sentait comme lentement leurs peaux se collaient l'une contre l'autre...

Elle fit sauter le bouton de son jean, la tension qu'il ressentait ne disparu que trop peu pour qu'il puisse réellement parler de soulagement mais au fond, qu'elle ait pris la décision de continuer l'entreprise prouvait qu'elle ne regretterait pas. Il se décida de s'activer.

Il plaqua une main bestiale sur sa cuisse, remonta lentement, cruellement jusqu'à la limite de sa peau et faillit déchirer le tissus lorsqu'il descendit le bas le long des courbes de la jeune femme. Il la prit entre ses deux bras, se serra contre elle, sentit son souffle chaud contre sa peau, glissa ses mains dans son dos, y fit sauter le soutien-gorge se retint de soupirer de plaisir presque et releva ses yeux bleus sur elle pour revoir l'ange.

Il murmura : "Je rêve." Mais ne lui laissa pas le temps de répondre. Sans un instant d'hésitation, il lui vola ses lèvres, fit glisser à son tour son boxer nor et le fit atterir par terre. Il plaça sa paume sur le sein gauche, la main droite frolant la peau de l'épaule posé à côté de sa tête. Lentement, il aimait être cruel aujourd'hui, il ne savait pas exactement pourquoi. Il glissa sa langue le long de sa joue, le long de son cou et arriva avec une lenteur d'escargot sur l'un des monts féminins jumeaux.

Il se sentait l'âme d'une grande découverte pour l'humanité, cette montagne dressée sur laquelle il se trouvait à présent avec la bouche au sommet c'était comme presque gagner au loto pour mieux encore devenir l'homme le plus célèbre du monde... et tout cela avec une jeune surveillante qu'il ne remarquait guère avant. Mais comment cette jeune surveillante en question avait pu se transformer en cette ange blanc aux yeux ravageurs comme un démon, animal dans ses gestes, aux envies bestiales?

( Dézoléééééée J'ai eu beaucoup de trucs à faire ces derniers temps. =* )

Stanislas se mit à caresser ses cuisses pour arriver à l'endroit ultime et, alors qu'il enlevait son bas avec barbarie, Lena crut être sur un nuage et en gémit presque d'excitation. Il la caressa longuement et dégrafa son soutien-gorge. Fort bien. Ce qu'elle n'eut osé, il le fit.

Lena l'entendit murmurer un petit “ Je rêve. ”, mais avant qu'elle ne puisse répondre, il avait recommencé les fameux baisers fougueux du départ. Ce faisant, il avait ôté son caleçon noir. Leurs deux corps luisants étaient presque collés l'un à l'autre.

Lena sentit la main de son partenaire se poser sur ton sein et, continuant de jouer avec leurs langues respectives, se mettre à le caresser avec plaisir. Après quoi sa langue glissa de sa joue à sa poitrine. Lena poussa un petit gémissement et se laissa faire doucereusement.



Sa seule attente à ce moment-là restait Le moment où ils ne feraient qu'un. Une heure plus tôt à peine, cette perspective l'aurait étonnée. Elle en rigola niaisement et envisagea sérieusement d'effacer de sa mémoire la Lena d'il y a une heure pour se concentrer sur la Lena qu'elle était présentement : une Aphrodite bestiale avide de plaisir.

Cette simple langue contre ses seins suffisait à faire monter Lena plus haut qu'elle n'avait jamais été.
Elle se remonta quelque peu sur le canapé, faisant descendre Stanislas plus bas, toujours plus bas... À l'idée même de ce qui pouvait se passer dans les quelques minutes, Lena en frémit d'impatience, et fit ainsi rouler de grosses gouttes de transpiration sur son corps luisant et nu.

( )

(Mdr, tkt c'est pas grave, chui juste impatiente de pouvoir écrire )

Il l'entendit murmurer un quelque chose qui fit envoler en éclats ses derniers petits restes d'hésitation. Il descendit contre le corps luisant, impatient, tendu, à la limite d'une déferlance de plaisir qu'il essayait de contenir. Lentement, il fit glisser son corps et sa langue vers le bas, sur le ventre parfait, sur la ligne qui coupait le corps en deux parties symétriques, passa le nombril d'un coup de langue, continua encore.

Il ne savait plus ce qu'il faisait exactement, laisser faire son instinct comme un puceau. C'était probablement ça l'extase, ne savoir exactement ce qu'on faisait, juste savoir qu'on LE faisait.

Il avait perdu la notion du temps, la notion de l'incorfort, il ne se rendait pas compte de sa nuque tordue, il ne se rendait pas compte du poids qui paisait sur l'une de ses jambes. Il ne faisait que glisser comme un bateau sur la surface de l'eau, juste l'envie de ne jamais voir cette surface s'arrêter, ne jamais comprendre qu'elle ne pouvait pas n'être qu'à lui, qu'elle devait déjà en avoir vu et qu'elle en verrait peut-être d'autre. Cette pensée là ne le traverserait que plus tard. Pour l'instant, il était arrivé au trésor tellement convoité, le découvrait avec cette curiosité presque enfantine, jamais inassouvie comme s'il oubliait chaque fois à quoi pouvait ressembler ce trésor. Il mit tous ses sens au rendez-vous, goûta, sentit, ressentit... Tout en une fois et à la suite.

Et enfin, il sentit qu'il ne pourrait aller plus loin, que la limite venait d'être franchi, qu'il se devait de basculer de l'autre côté, de finir sa tâche.

Il remonta, cessit la bouche de la sienne, y poussa un soupir d'euphorie et attendit tout de même le geste qui lui donnerait la seule information qu'il n'avait pas et qui lui manquait pour savoir que faire.

( J'aime bien le soit-disante brève détente xD)