Crayonner, passer le temps...

Elle était toute seule dans la salle commune des élèves en cette heure tardive. Kathy était roulée en boule dans un fauteuil et dessinait au fusain, comme à son habitude. La jolie rousse portait un pantalon en toile bordeaux et le blazer assorti par-dessus un débardeur blanc. Le parfait exemple de sobriété tout en restant classe. Une étolle blanche entourait son cou pâle et elle avait déchaussé ses Converses pour se mettre sur le fauteuil tout à son aise.
Cela faisait plus d'une heure qu'elle dessinait ainsi. Elle avait presque fini son croquis. Elle esquissa un sourire. Au prochain cours, ou dès qu'elle le verrait, elle le montrerait à Monsieur de la Mandel...

Tenant le papier à bout de bras, le fusain entre ses dents, elle examina le dessin. Pour ne pas changer, elle avait dessiné une petite fée à côté d'une rivière. Elle avait tenté de respecter les détails nécessaires, notamment les plis de sa robe et les ondulations de ses ailes, ainsi que les détails de la chevelure.

Mouais. Pas mal. J'ai fait pire.

pensa-t-elle en se grattant le menton d'un air critique.
La jeune examina un peu plus le visage féerique. Hum. Les yeux n'étaient pas parfaits. Fronçant les sourcils, elle les corrigea en leur donnant l'expression la plus euh... Féerique ? ; possible.
Voilàà. Kathy sourit et alla mettre le dessin dans son carton à dessins dans une étagère près de la porte.

De retour dans son fauteuil bien aimé, Kathy soupira. Être isolée ici loin de ses parents lui était très difficile. Machinalement, elle se mit à triturer son pendentif en forme de fée qu'elle avait autour du cou.

Administrateur. Messages : 69 Date d'inscription : 03/01/2008 Age : 30

La matinée de Fauste avait été plutôt mouvementée. Le hall s'était rempli en très peu de temps dès lors que la clocharde s'était mise à crier. Enfin, s'égosiller, cela correspond mieux. Et, peu après, les deux autres lui avaient emboîté le pas. Décidément. Une rumeur courait déjà que la blonde s'était fait prendre dans les douches. Le violeur ne devait vraiment pas avoir de goût, et Fauste doutait que l'on puisse faire quelque chose de cette espèce de poupée ratée aux cheveux irrécupérables. Enfin l'espoir était toujours permis, certes, mais, en ce qui la concernait, Fauste n'avait pas de temps pour s'occuper des autres et leur souhaiter tout le bonheur possible. Surtout si elle n'était pas sincère. Non, ce qui comptait, ce n'était que le sien, de bonheur. Le sien, et celui de personne d'autre. Elle avait passé le reste de la journée à vagabonder, s'était un peu rendue dans la salle de sport afin de s'entretenir, puis voulut retourner à la salle commune vers minuit. Là-bas, il y aurait forcément du monde. Et, à l'heure qu'il était, la salle avait déjà dû être nettoyée. Du moins, il valait mieux.

Fauste poussa la porte et entra d'un pas assuré, s'attendant à toutes les misères du monde. Mais elle s'était fourvoyée. Il n'y avait qu'une seule personne dans la salle commune qui demeurait vide. Les autres devaient être allés faire la chouille au gymnase, comme d'habitude. Il y aurait encore des dossiers. Cela alimenterait les potins, parfait. La personne ne semblait pas l'avoir remarquée. C'était plutôt rare. Fauste se regarda d'abord, puis dévisagea l'autre de la tête au pieds, comme à son habitude. Elle reconnut alors Kathy. Elle était en train de se triturer sa médaille à la con. Encore. Fauste pensait vraiment qu'il faudrait faire quelque chose à ce sujet. Ah mais non, impossible. Elle n'avait pas le temps de s'occuper de cela. Elle s'approcha furtivement de Kathy, qui était habillée de manière... Gerbatoire. Comme d'habitude. Mais on aurait pu dire que Fauste l'aimait bien. Enfin, elle était un pion parmi d'autres, voilà tout.

« T'as pas bientôt fini de bouffer cette merde? » lâcha-t-elle dans un reniflement de dédain.

Elle donna une petite tape sur la main, mais suffisamment forte pour que le médaillon échappe aux mains de sa camarade.

Après un passage éclair à l'infirmerie, Charlie se mit à errer dans les couloirs sans savoir où aller. Elle avait plutôt bien géré avec l'infirmière, en balayant les question insistantes par un bref "J'ai glissé sous la douche et je suis tombée.". Bien entendu, l'aide-soignante avait remarqué le suçon au creux de son cou, mais la jeune fille savait pertinemment ce que cette femme pensait d'elle ; La petite traînée à pris du bon temps pour se payer sa dose... Tout le monde pensait ça de toute façon. Sans même s'en rendre compte, Charlie avait franchit le seuil de la porte 203. Comme un automate, elle s'avança vers une table tout au fond et s'assit dessus. Elle avait comme une douleur à la poitrine, chaque battements semblait être une aiguille qu'on enfoncerais dans sa chair. Elle passa doucement sa main là où son professeur de musique l'avait "marquée" tel une bête. il avait fallut que ça lui arrive à elle, la plus laide et la moins aimée de tout le lycée. Certaines auraient pu se sentir aimée, surtout après le "tu es belle tu sais" de la fin. Mais Charlie n'en était plus que dégoûtée de son corps. Tout en elle lui inspirait le plus profond mépris. Elle n'était bonne qu'à ça. Il lui avait fait ça pour la punir, ou alors par pitié. Où juste par besoin. Elle n'en était que plus sale, plus souillée. Sa peau livide semblait poisseuse, son bras était encore strié de cinq traces rouges. Chaque parcelle de peau avait été touchée. Ses seins ne lui appartenait plus. Il suffisait qu'elle ferme les yeux pour le sentir collé contre elle...Un frisson lui parcouru l'échine. Violée. Les larmes virent border ses yeux. Volée. Une glissa sur sa joue. Puis deux. Elle tremblait comme une feuille.
Soudain, une voix lui transperça le cerveau, la faisant sursauter. Charlie se redressa brusquement, en se souvenant qu'elle n'était sans doutes pas seule ici. En effet, une rouquine était assise dans un fauteuil, et Fauste Hiddenpark était en train de la sermonner. Toujours secouée de tremblements, Charlie sécha ses joues en vitesse et se colla contre le mur, priant pour ne pas se faire repéré par sa pire ennemie.

« T'as pas bientôt fini de bouffer cette merde? »

Kathy soupira. Elle avait entendu là la douce voix pleine de gentillesse de Fauste Hiddenpark, et sentit la petite tape sèche qu'elle avait reçue de cette dernière. Nonchalamment, elle se retourna vers elle et tenta d'arborer un sourire mielleux. Faisant mine de réfléchir, elle répondit doucement :

« Hum... Je crois que tu as zappé le moment où tu dis "Bonjour Kathy, comment ça va, Kathy?". M'enfin, je me réponds à moi-même : ça va très bien et toi? Et sache que je ne "bouffe" pas mon pendentif, je ne fais que l'agiter entre mes doigts. J'espère qu'un jour tu vas arrêter de ne voir que toi, toi et toi, et que tu vas enfin ouvrir les yeux. Ah mais, pardon, t'as pas le temps! »

Ciel qu'elle était accablante celle-là ! Pas « méchante » en soi, juste arrogante. Apparemment, il suffisait de la connaître pour que ça change du tout au tout. Elle lâcha un soupir las une nouvelle fois puis entreprit de rechausser ses Converses noires qui attendaient au pied du fauteuil. Puis, elle enleva son blazer et le jeta sur un canapé environnant, avant de reregarder son interlocutrice qui la regardait avec dédain.

« Franchement, c'est quoi ton problème ? Depuis le début de l'année, à chaque fois que je te voyais je n'arrêtais pas de me demander "Qu'est-ce qui lui est arrivé à cette fille pour qu'elle soit si arrogante et hautaine?". Tu sais qu'ici, tout le monde t'admire, mais tout le monde te déteste. Je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi imbu de soi-même de toute ma vie. Et crois-moi, ce n'est pas du tout une bonne chose. Mais... Qu'est-ce que je fais là ? Ça ne servira à rien, tu n'as pas le temps de m'écouter. Honnêtement, je ne veux pas qu'on soit en froid, je veux que tu traites les autres avec tout le respect qu'ils méritent, même si tu te fiches de ce que je veux parce que le seul intérêt que tu as est celui que tu te portes à toi-même.
Au passage, je pense que si tu avais une petite sœur qui serait carrément un bout de toi qui disparaissait, tu en serais affectée. Alors maintenant essaye de respecter sa conscience, si ce n'est la mienne. »

D'un air dégoûté, Kathy tourna les yeux. Elle ne s'était jamais sentie comme ça... Là elle avait déballé à Fauste tout ce qu'elle avait sur le cœur. Énervée, elle reprit d'un ton plus agressif :

« Ce n'est pas parce que tu es absolument à craquer et que tous les mecs se branlent en te voyant que tu dois être fière comme ça. Tout le monde n'a pas hérité de ton physique. On n'a pas tous ta chance, mais respecte-nous un peu. »

Elle traversa à grands pas la salle pour aller reprendre une toile et un fusain et se remit à dessiner, indifférente à la situation. Charlie Van Halen venait d'entrer mais Kathy s'en fichait. Elle ne voulait que dessiner, rien d'autre.

( XD Dire qu'on avait dit qu'elle serait copines. °_° J'ai tout fait partir en cacahuète )

Administrateur. Messages : 69 Date d'inscription : 03/01/2008 Age : 30

Fauste se lassait. La petite Kathy nous tapait sa petite crise quotidienne. Hum, que c'était pathétique. Elle devait vraiment se sentir seule pour cogiter ce qu'elle disait. Enfin, pour cela, il lui fallait être dotée de plus de deux neurones. Bon, elle admettait tout de même que Kathy était une jeune fille intelligente. Enfin, peut-être pas tant que ça. Dans la norme, allons-nous dire. Enfin, la voilà donc, entamant un monologue dont Fauste ne serait pas prête de voir la fin. Elle n'écoutait pas réellement ce que lui disait Kathy. A vrai dire, elle n'en avait pas grand chose à faire. Ses mots se voulant acérés résonnaient dans sa tête comme un tas de blablas incompréhensibles. La petite Kathy avait vraiment des progrès à faire pour attirer l'attention des gens? Ne savait-elle pas que les phrases courtes avaient plus d'impact que les longues? A l'évidence, non.

« Franchement, c'est quoi ton problème ? Depuis le début de l'année, à chaque fois que je te voyais je n'arrêtais pas de me demander "Qu'est-ce qui lui est arrivé à cette fille pour qu'elle soit si arrogante et hautaine?". Tu sais qu'ici, tout le monde t'admire, mais tout le monde te déteste. Je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi imbu de soi-même de toute ma vie. Et crois-moi, ce n'est pas du tout une bonne chose. Mais... Qu'est-ce que je fais là ? Ça ne servira à rien, tu n'as pas le temps de m'écouter. Honnêtement, je ne veux pas qu'on soit en froid, je veux que tu traites les autres avec tout le respect qu'ils méritent, même si tu te fiches de ce que je veux parce que le seul intérêt que tu as est celui que tu te portes à toi-même.Au passage, je pense que si tu avais une petite sœur qui serait carrément un bout de toi qui disparaissait, tu en serais affectée. Alors maintenant essaye de respecter sa conscience, si ce n'est la mienne. »

« Nan mais chérie, t'as pas l'impression qu'on s'en fout de ta vie? »

Ce fut une réponse appropriée, d'après le jugement de Fauste. Bien que les paroles de Kathy ne soient faites que de vérité, Fauste s'en contrefichait, et ce n'était pas ce qui la faisait écouter. Ainsi donc, Kathy voulait. Elle n'était aucunement en position de vouloir des choses. Encore moins du respect. Mais qui donc pouvait respecter quelqu'un d'aussi banal? Bien qu'elle emprunte de jolies tournures de phrases, tout cela restait de simples mots, qui n'avaient aucun impact sur l'inébranlable et cruelle Fauste. Pour couper court à ce mélodrame, elle décida de changer de sujet. Elle ne considérait pas ça comme une échappatoire. Sa version était que ça évitait de lui prendre la tête, voilà tout. Regardant Kathy, elle lui sourit. Un sourire étrange. Il aurait même pu sembler franc. Peut-être l'était-il. C'était le genre de sourire qui faisait tout pardonner. Dans un élan de bonté, et comme pour s'excuser, même si sa dignité l'en empêchait, elle s'approcha du distributeur et lui fit faire deux cafés. Elle offrit la tasse à Kathy et prit la deuxième pour elle. Elle siropta son café tranquillement en regardant autour d'elle. Elle aperçut une petite masse informe dans un coin de mur à laquelle elle décida de ne pas prêter attention.

Kathy était tellement énervée qu'elle en était venue à déchirer son dessin (chose qu'elle n'avait jamais fait auparavant) et à le jeter à la poubelle, et à se mettre à faire les cent pas. Elle avait passé une journée agréable, il avait fallu d'une dizaine de mots de la part de cette horrible petite adolescente à la con pour que tout ça soit gâché et que ses trop durs souvenirs lui reviennent en pleine face.
En guise de réponse à sa longue diatribe improvisée, Fauste s'était contentée de lui demander : « Nan mais chérie, t'as pas l'impression qu'on s'en fout de ta vie? ». C'en était trop pour Kathy, qui en retomba sur son fauteuil, incapable de répondre quoi que ce soit. De toute façon, ça n'aurait servi à rien : elle savait que ses paroles n'étaient que trop vraies, c'était Fauste qui chassait cela de son esprit.

Elle enfouit son visage dans ses bras ; plusieurs minutes passèrent, pendant lesquelles rien ne se passa. Puis Kathy tourna à nouveau son regard vers son interlocutrice qui, à sa grande surprise, lui souriait. Mais c'était troublant. Depuis cinq mois, Kathy n'avait jamais décelé une once de sincérité ou de gentillesse dans le regard si prenant de Fauste Hiddenpark. Et pourtant… Ce sourire qu'elle lui adressait là, tout de suite, maintenant, semblait réellement empreint de sincérité. Le comble de l'étonnement arriva lorsque la même Fauste (non, elle n'avait pas rêvé) s'était levé et était allée chercher deux cafés au distributeur.
Non non, le pire arriva en fait lorsque Fauste (toujours la même) offrit une des deux tasses à Kathy. Là, elle crut réellement rêver. Elle était limite sur le point de répondre « À quoi tu joues au juste ?? », mais elle se retint juste à temps. Elle accepta poliment la tasse et commença à siroter son café. Bien sûr, il était infect, mais il ne fallait pas exiger que de la qualité...

De son côté, Charlie remua dans son coin, et semblait tenter de marcher vers la porte. Kathy préféra la laisser seule et ne pas l'apostropher. De toute façon, Charlie s'en foutait d'elle. Inutile d'essayer de nouer des liens..

Charlie s'était faite toute petite, et ça avait apparemment bien marché. En effet, cela avait tellement bien marché que lorsque Fauste et cette rouquine au nom qui lui échappait toujours, personne ne sembla remarquer sa présence. Cette pensée aurait dû la ravir ; Pas d'humiliations publiques en plus, pas de regards hautains. Mais au contraire, cette pensée la replongea dans sa morosité. Personne dehors, personne dedans, personne en elle. Elle se sentait vidée, lasse. Et cette absence de regard vers elle lui confirma ses doutes ; Ici elle n'était personne. Pas assez détestée pour être inconnue, mais pas assez aimée pour qu'on retienne son nom. Cette pensée la fit frissonner. Personne. Jamais. Des mots immenses et qui semblaient la condamner à vie. Elle effleura de son index le suçon qui lui ornait le cou, quand ce simple geste la fit revenir sur terre, loin de ses larmes silencieuses et de son coeur arraché.

-J'existe."

Elle avait dit ça d'une voix égale, forte. Un sourire distrait s'était peint sur ses joues livides. Bien sûr, ceux qui l'entendraient se diraient que s'était un simple délire d'une droguée suicidaire. Mais elle n'avait pas envisagé le suicide, et ne voulait pas. Elle ne se tuerait pas pour eux. Elle se redressa, défroissa ses vêtements et adressa un grand sourire plein de sincérité ironique aux deux jeunes filles buvant un café dégueulasse de distributeur. Elle n'allait pas mieux, et les marques de son professeur lui brûlaient encore la chair, mais les autres ne devaient pas le voir. Elle regarda longuement Fauste qui faisait la désintéressée.

-Wouhou, j'aurais presque envie de te sauter, si t'étais pas tant une salope."Lui lança t-elle de sa voix de défoncée.

Elle fit un clin d'oeil à cette rousse dont le nom lui était méconnu, et tourna les talons. Non, Charlie n'allait pas bien. Mais ça, personne ne le saura.

Bon Dieu! Elle l'avait presque oublié celle-là! Lorsque Charlie sortit de son ombre et qu'elle lança à la cantonade : « J'existe. », Kathy faillit en lâcher son gobelet. Elle ne quittait pas Charlie des yeux, tandis qu'à côté, Fauste faisait la moue et la désintéressée. Embarassée, Kathy se tortilla nerveusement sur sa chaise, toujours pleins phares sur Charlie. Elle fut encore plus surprise lorsque Charlie leur sourit ironiquement et qu'elle lança à Fauste :

« Wouhou, j'aurais presque envie de te sauter, si t'étais pas tant une salope. »

Sa voix était bizarre, rauque. On aurait dit qu'elle muait, ou que Charlie menaçait de fondre en larmes à n'importe quel moment. Fauste ne dirait toujours rien, et un petit sourire s'était dessiné sur ses lèvres fines.

Mais qu'est-ce que je fais là? Je bois un café gerbatoire avec une salope sans nom, au lieu d'être aux côtés de cette fille qui a raison d'être comme ça...

Kathy était de plus en plus mal à l'aise, et Charlie n'arrangea rien lorsqu'elle ponctua la conversation d'un petit clin d'œil salace adressé tout spécialement à Kathy. Cette dernière se contenta de lui sourire timidement, tandis que Fauste semblait toujours aussi désintéressée et lasse de cette compagnie. Kathy acheva son café avec une grimace et le lança dans la poubelle (sans louper son coup, pour une fois).

Une fois Charlie partie, Fauste semblait plus détendue (je dis bien semblait). Kathy s'était mise à penser à cette fille, qui semblait si mal dans sa peau. Il faut dire, qu'à sa décharge, elle avait une sale réputation dans le collège, du fait de sa tenue la plupart du temps. Kathy l'observait depuis un certain temps déjà, sans avoir jamais eu le courage ni l'audace de l'aborder sans penser se faire rembarrer. Elle l'avouait, cette fille l'intimidait.

Elle regarda brièvement par la fenêtre. La nuit commençait à tomber, tout devenait plus noir. Le portable de Kathy vibrait. Gênée, elle se leva pour aller le chercher et vit qu'elle avait manqué un appel d'Eric, un de ses amis extérieur au lycée. Elle soupira et alla se rasseoir. Fauste ne disait rien.

Bon, lançons la conversation au lieu de jouer les poissons rouges.

« Je suis complètement crevée. Au fait, tu vas retourner aux cours d'arts, toi ? Moi oui je me suis inscrite. J'avoue que j'adore ce prof : il est super sympa. Et il adore que je viennes lui montrer mes dessins. »

Tu dis d'la merde Kathy.

Prof. Messages : 72 Date d'inscription : 04/01/2008 Age : 32 Localisation : 35

Bon mesdemoiselles, puisque vous me répondez pas, je supprime. J'vais m'faire un p'tit cours toute seule dans ma salle, si quelqu'un est intéressé... Smile